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Chanter le blues, oh, c’est coton !

 

 

 

Chanter le blues, oh, c’est coton !

Faut des fantômes à réveiller

Comme on fait sortir les moutons

Qui dorment sous nos escaliers

Il faut des pages dans son bottin

Celui des amours déchirées

 

Chanter le blues, oh, c’est coton !

Il faut un grain et des mots-clefs

Pour ouvrir sa voix, quelques tons

Au-dessus des accords plaqués

Sur les nuits blanches, les jours lointains

Et les regrets et des regrets

 

Chanter le blues, oh, c’est coton !

Il faut se jouer des vieux clichés

Et faire de sa vie le feuilleton

D’une histoire jamais terminée

A chaque instant trouver d’instinct

La voie la plus déshabillée

 

Chanter le blues, oh, c’est coton !

Les moissonneuses battent le pavé

Mais les nouveaux champs de coton

Sont aujourd’hui tous désertés

Chanter le blues, oh c’est certain

Faut du coeur, écouter, oyez !

 

Chanter le blues, oh, c’est coton !

Mais ma petite laine a feutré

Tant pis pour le qu’en dira-t-on

J’ai tellement froid les jours chômés

Moi, nuit et jour, soir et matin

Tu sais j’travaille à t’oublier

 

Chanter le blues, oh, c’est coton …

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