Quelque chose contre les roses
(Marc Estève / Art Mengo)
Je me réveille avec le jour
Il dort encore à mes côtés
Mais ses rêves sont devenus sourds
Je crois bien qu’ils sont habités
Il laisse refroidir son café
Les yeux posés sur une photo
Un vase où se meurt un bouquet
J’ai comme les nerfs à fleur de peau
Et quelque chose contre les roses
Quelque chose contre les roses
Il se balade dans ses pensées
Qui flottent et naviguent pêle mêle
Entre les draps qu’il a froissés
Dans l’un de ses rêves infidèles
Jalouse complètement jalouse
Pour quatre tiges plantés dans l’eau
Et quatre tâches rouges au bout
J’ai comme les nerfs à fleur de peau
Et quelque chose contre les roses
Quelque chose contre les roses
Tous les derniers bruits de l’été
Viennent mourir de mort naturelle
Dans la chambre aux volets fermés
Où notre amour se fait la belle
Mais comme un départ d’hirondelle
J’vois mes regrets s’envoler
Dans le ciel bleu d’une aquarelle
Je garderai l’envie d’aimer
Et quelque chose contre les roses
Quelque chose contre les roses