J’ai remis à l’heure d’été
(Marc Estève / Art Mengo)
J’ai remis à l’heure d’été
La pendule et les édredons
Trois amours-en-cage squattés
Pour le chiendent et les chardons
J’ai écouté piano forte
Une polonaise pour Sand
Par deux fois cinq doigts survoltés
Qui jouaient plus nombreux qu’un big-band
J’ai remis à l’heure d’été
Les proverbes qui ne disent pas
Qu’on peut être et avoir été
Un enfant à chaque premier pas
Puis j’ai relu les révoltés
Comme eux sur le pont du Bounty
Des nuits entières à boire du thé
Ou du çafé, fifty-fifty
J’ai remis à l’hère d’été
Un mange-disque désinvolte
Qui s’était bouffé la santé
A jouer du Piaf en 110 volts
Puis jj’ai repeint la voix lactée
Et rajouté quelques étoiles
Pour faire un passage clouté
Vers d’autres idéaux moins pâles
J’ai remis à l’heure d’été
La pendule et les édredons
Trois amours-en-cage squattés
Pour le chiendent et les chardons
Et puis je me suis délesté
Des pensées qu’on sème en hiver
Mais qu’on ne veux plus récolter
Dès qu’on passe à l’heure d’été