D'avril à mai
Comme les phrases ne sont que des phrases
Du violon, des standards de jazz
J’ai du mal à plaquer
Des accords déjà joués
Quand nos vendredis sonnent comme treize
Les dimanches je vois tomber des falaises
Une chance, un horizon
L’amour, l’âge de saison
Mais d’avril, d’avril à mai
J’oublie qu’il y’a toujours un mais
D’avril, d’avril à mai
J’fais comme si
Je ferme les yeux, j’oublie
Mais…
Comme le glaçon d’un verre de Suze
Je tangue et craque à l’idée que tout s’use
A quoi bon réchauffer
Les frissons du passé
Comme lover, lover, l’overdose
Je sature des bluettes à l’eau de rose
Je lis mes Ulysse mais hélas
Joyce ne me rend plus jouasse
Mais d’avril, d’avril à mai
J’oublie qu’il y’a toujours un mais
D’avril, d’avril à mai
J’fais comme si
Comme il vous plaît, comme de nuit
Je ferme les yeux, j’oublie
Mais…
Mais d’avril, d’avril à mai
J’oublie qu’il y’a toujours un mais
D’avril, d’avril à mai
J’fais comme si
Personne n’m’aimait,
Et je file d’avril à mai
Pour me découvrir d’autres sommets
Alors si tu permets
Je nous mets entre guillemets
J’fais comme si, comme il me plaît
Et j’oublie
Mais
Je me mets, si tu permets
Entre guillemets…