Mille excuses et sans regret
Sous le soleil intact
M’en aller au zénith
D’une journée décontract’
Etranger aux trois-huit
Claquer des volets bleus
Sur les murs à la chaux
D’un village orageux
Où dansent les bateaux
Attendre encore la pluie
Sans vraiment trop y croire
Solidaire d’un taillis
D’aloès en pétard
Mille excuses et sans regret
Je n’irai pas m’enterrer
Dans les salons feutrés
D’un paradis sur Seine
Mille excuses et sans regret
J’aime encore mieux colorer
Mon accent et dorer
Ma peau, quoi qu’il advienne
Sous le soleil intact
M’en aller au zénith
Me casser d’la baraque
Tel un Bernard l’Ermite
Pour plonger dans le bruit
Et l’ombre des terrasses
Quand les palais s’anisent
Ou pilent devant les glaces
Ce que Matisse a peint
Parasols et bambous
Je le retrouve enfin
Au bout du monde, au bout
Mille excuses et sans regret...
J’ai tellement lézardé
Derrière les murs de pierres
De cet endroit paumé
Au-delà des frontières
Que j’avoue, mon cœur bat
Un peu plus fort, hélas
Pour les pays du bas
Dans les pages de l’Atlas