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On ne pense à rien

 

 

 

Quand le jour retrouve ses couleurs

Et rougit de nous surprendre en sueur

On s’endort la lumière allumée

Dans des clubs, fauteuils des années trente

Tous nos cuirs sont fatigués

On s’en fout comme de l’an quarante

Car on mène une vie d’aztèque

Le soleil, nous deux, demain, demain…

 

On ne pense à rien

Quand on vit sous les toits

Les voisins, ceux d’en bas

Tout paraît si loin, si loin

 

On ne pense à rien

Quand le ciel à deux pas

Nous emmène quelquefois

Au septième pour rien, pour rien…

 

On arrache des objets sans valeurs

La nuit quand on joue aux visiteurs

Mais la seule chose qu’on aura pas volée

La seule chose qu’on prendrait sur une île

Est une malle pleine à craquer

De souvenirs, plus de mille

Souvenirs de vous, de nous

Souvenirs de jeux de mains, de mains…

 

On ne pense à rien

Quand on vit sous les toits

Les voisins, ceux d’en bas

Tout paraît si loin, si loin

 

On ne pense à rien

Quand le ciel à deux pas

Nous emmène quelquefois

Au septième pour rien, pour rien…

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