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Si tu me licencies

(Marc Estève / Art Mengo)

 

 

 

La nuit ça fait désordre, il me vient des slogans

Des mots d’ordre enflammés qui défilent lentement

Mes sentiments, tu vois, sont une foule en liesse

Qui ne chantent que toi juste avant qu’on n’les disperse (bis)

 

Et si je ne vois que toi malgré les coups de griffes

Ne cherche pas pourquoi mon coeur part en manifs

Ce n’est pas une invit’ au bal des lacrymos

J’aime autant qu’on évite les larmes et le mélo (bis)

 

Si tu me licencies n’oublie pas que je t’aime

Accorde moi quand même une nuit de préavis

 

Est-ce qu’on devient casseur, après de belles cassures

Ou bien gentil colleur d’affiches sur les murs

Je vois venir pour moi, des emmerdes en cortège

A regretter tout bas, la fin des privilèges (bis)

 

Mais ma voix qui se noue, de ne plus être deux

Revendique entre nous, le chômage amoureux

Ce n’est pas une invit’ au bal des lacrymos

J’aime autant qu’on évite les larmes et le mélo (bis)

 

Si tu me licencies n’oublie pas que je t’aime

Accorde-moi quand même une nuit de préavis

Si tu me licencies ou me donne ta DEM

Pense à mon treizième morisque je n’ai pas encore pris

 

Lancer, lancer, lancer des mots, des pavés, non

Pour les voir ricocher dans l’eau de tes yeux ronds

Lancer, lancer, lancer encore quelques paroles

Avant d’aller ranger mon amour en band’role

 

Si tu me licencies… si tu me licencies

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